Kribi 2ième est une ville balnéaire moyenne du Sud-Cameroun, située entre 2° 56’ et 3° 02’ de latitude Nord et 9° 54’ et 9° 57’ de longitude Est. Elle se retrouve dans les basses terres côtières du littoral camerounais avec une altitude moyenne de 20 m (Schéma de développement local de la ville de Kribi, 1998). Le site bâti couvre une superficie d’environ 14470 hectares, avec une population cosmopolite estimée à plus de 40 000 habitants en 2004. Sur le plan climatique, elle bénéficie de la variante maritime du climat équatorial humide, avec quatre saisons. Les précipitations y sont constantes et on enregistre en moyenne 2 900 mm par an. Les températures oscillent entre 24,15°C et 27,88°C. La production des déchets dans la ville de Kribi ne cesse d’augmenter. Les principaux producteurs sont entre autres les ménages, les administrations, les commerces et les marchés. Une proportion non négligeable de ces déchets entreposés dans des dépotoirs sauvages se retrouvent dans l’océan atlantique impactant ainsi l’écotourisme, la salubrité de la ville et la santé des populations. A Kribi, entre autres problèmes environnementaux, il se pose donc un problème de mauvaise gestion des déchets. S’il est vrai qu’il est du ressort de la mairie et de la société Hysacam de s’occuper de la collecte de ses déchets, il n’en demeure pas moins que ces derniers semblent submergés à tel point que le préfet a récemment interpellé le maire sur ces questions d’hygiène et salubrité dans la ville. La gestion des déchets est devenue une contrainte pour les pouvoirs publics qui doivent continuellement rechercher des solutions pour leur traitement et surtout répondre aux besoins des populations pour l’assainissement de leur cadre de vie. Mais les déchets offrent également de grandes opportunités économiques pour les secteurs publics et privés. Les petits métiers du déchet pourraient contribuer à la consolidation de l’économie circulaire dans la ville de Kribi 2ième. En effet, les ménages et les marchés produisent d’énormes quantités de déchets biodégradables qui ne sont pas valorisés. Ces déchets biodégradables sont mélangés avec les déchets non biodégradables et déversés soit dans des bacs à ordures d’hysacam, soit dans des dépôts sauvages d’ordures (carrefours, rigoles, coins de la rue, etc…). Le projet propose de travailler au côté de la mairie de Kribi 2ième afin d’accompagner les populations (hommes femmes et enfants) vers un changement progressif de comportement à travers le tri sélectif des ordures, le compostage des déchets biodégradables et enfin à la substitution des engrais chimiques au compost pour la pratique de l’agriculture urbaine. Il s’agira au cours du projet de produire du compost dans un site pilote de la mairie grâce aux déchets issus de la collecte des ordures biodégradables dans les ménages et marchés de la ville d’une part, et de promouvoir la pratique de l’agriculture urbaine sans engrais chimique d’autre part.